Créer une harmonie entre les 3 disciplines est l’une des choses les plus difficile à faire pour un triathlète. Vous êtes-vous déjà demandé quel temps d’entrainement devrait être alloué à chaque discipline ? Nelli Szanto nous donne ses conseils persos
Dans mon cas, la course à pied était mon point faible. J’ai consacré 4 ans d’entrainement à ce sport pour ainsi pouvoir dire aujourd’hui que finir un marathon n’est pas un problème pour moi !
En revanche, je pratique la natation et le cyclisme depuis mon plus jeune âge, ce qui me permet de ne jamais avoir à me battre pour réaliser une bonne performance contrairement à la course à pied.
Comme je savais que je pouvais garder le rythme de 1’30 / 100m avec 2 séances d’entraînement par semaine en natation, je n’ai pas jugé important d’y consacrer plus de temps car avec un entrainement intensif j’aurai gagné au plus 1 à 2 min. Le reste du temps est consacré aux 2 autres sports, où je peux améliorer jusqu’à 10-20 minutes.
Jusque fin d’avril, comme les années précédentes, je courrais en moyenne 80 à 100 km par semaine. En plus de me vider l’esprit : j’ai mis beaucoup d’énergie à courir, j’ai appris à courir, mon endurance et ma résistance étaient en adéquation avec ces distances parcourus.
Au début de ma préparation, il m’a été difficile d’intégrer mes entrainements vélo à ma préparation. C’était un hiver très froid et pluvieux, et avec mon travail, (ndlr : Nelli est coach sportive) je trouvais peu de temps à consacrer au cyclisme. C’est pourquoi j’ai essayé de me concentrer plus sur le vélo au cours du dernier mois et du coup réduit mon temps de course à pied. En mai j’ai eu l’opportunité de rouler en Italie sur des routes où les étapes du Giro d’Italie sont passées. J’ai roulé 200km en 2 jours, avec beaucoup de dénivelé et une étape de Giro (étape 14 Zoncolan), ce qui a été une expérience formidable !
Ces 3 jours ont confirmé qu’un changement de vélo, été une très bonne idée. Puisque je n’ai pas eu le nouveau À temps, j’ai utilisé l’ancien, et malheureusement mon genou et mon dos m’ont fait souffrir. Je n’aurai pas pu rouler un jour de plus sans prendre un jour de repos !
J’ai également apprécié la qualité de mes vêtements de vélo ; Car pendant ces 2 jours intensifs de vélo, nous avons eu toutes sortes de conditions météorologiques. Lorsque nous sommes partis, la tenue d’été était parfaite car la chaleur était écrasante ! Ensuite le temps s’est dégradé et nous nous sommes même pris la grêle ! Cela nous a contraint à sortir nos équipements d’hiver car nous commencions à passer 3000m d’altitude dans les montagnes enneigées.
Dans ces situations, on apprécie du bon matériel et des tenues de vélo qui répondent à nos besoins vis-à-vis des variations de météo par exemple. Cela m’a fait me rappeler une citation qu’avait l’habitude de prononcer un de mes professeurs à l’université : « Il n’y a pas de mauvais temps, tout simplement pas assez de bons équipements. » Dans ces montagnes, j’ai vraiment compris de quoi il parlait !
Le manque d’entrainement cycliste au début n’était pas un problème particulier, car comme la natation, je savais que cela me demandé moins d’investissement énergétique et qu’une remise à niveau serait rapide. Je n’ai pas de problème sur la distance ma tolérance à la monotonie a été très positive, mais j’ai dû faire le constat que malheureusement, je n’appartiens pas au groupe des cyclistes du contre-la-montre. J’ai toujours été un coureur de peloton dans une course en ligne qui détestais les compétitions en course contre la montre.
Ma performance n’est pas médiocre, mais je sens que j’ai des lacunes dans ce domaine.
Il m’est difficile de sortir de la roue de l’adversaire mais je suis dynamique et je peux donc poser une attaque à n’importe quel moment. Mais sur l’IRONMAN, il est interdit de prendre l’inspiration et de rouler dans la roue de quelqu’un. Depuis mon enfance, on m’a toujours appris à ne jamais décrocher de la roue de quelqu’un. Maintenant je dois le regarder me je dépasser sans pouvoir le suivre. Quelle vision horrible !
Si je devais faire autre chose en préparation, j’essaierais de mettre plus d’énergie dans le cyclisme, même si je ne suis pas sûr à 100% car cela impacterait ma performance de course. En mai, j’ai passé plus de temps en selle que dans mes chaussures de course et tout d’un coup j’ai pris 2kg de muscle, que je ressens surtout sur mes cuisses.
Même si anatomiquement un sport complète l’autre, dans mon cas, je gagne beaucoup de muscle en faisant du vélo dont je ressens le poids en courant et ce sont donc deux kilos de muscle en plus à oxygéner ! Ce n’est pas si simple, n’est-ce pas ?
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