Depuis maintenant presque quatre semaines, les cyclistes confinés roulent de chez eux, sur home trainer. Mais nous savons au combien il est difficile de s’entraîner seul face au mur et sur place ! C’est pourquoi des entreprise ont commencés à développer des applications qui, combinées à des home trainer connectés, mettent en scène un cycliste sur la route avec toutes ses données (puissance, vitesse, rythme cardiaque, nombre de kilomètres parcourus…). Les cyclistes peuvent donc s’entraîner sur vélo connectés pour peaufiner leur préparation et s’entraîner quand il pleut par exemple. Mais ces applications de vélo connecté (qui ont commencé à voir le jour vers 2014) déjà bien présentes dans le monde, ont eu une forte augmentation d’abonnés ce dernier mois ! Et vous allez voir qu’elles ont plus d’une flèche à leur arc…
D’un outil de progression à des applications communautaire de vélo connecté
Certainement le produit le plus acheté sur le marché du cyclisme depuis le début du confinement, le home trainer est devenu le compagnon indispensable des cyclistes. Tout le monde ou presque s’entraîne sur vélo connecté. Seulement, en plus de rendre les séances plus ludiques, les applications proposent diverses possibilités ! Les amateurs de Zwift par exemple, peuvent rouler avec des professionnels sur la même carte. Ils peuvent également créer des groupes d’entraînement réaliser des sorties club de chez eux… Incroyable non ? Nous même, avons déjà organisé deux rides communautaire de vélo connecté sur l’application. Les chanceux ont pu rouler avec Geoffroy Lequatre pendant une heure. Plusieurs avantages à cela ; nous continuons à prendre de vos nouvelles, vous pouvez nous suivre en live et nous roulons ensemble à des kilomètres les uns des autres pour garder la forme ! Pour finir, les équipes professionnelles commencent également à proposer des rides communautaires sur les applications de vélo connectés. Ineos, par exemple, organise un ride avec ses coureurs ouvert aux fans suivi d’une course inter-équipe !
Des compétitions de vélo connecté ?
Certains se sont donc abonnés à des applications pour s’entraîner de façon plus ludique depuis le début du confinement. Mais d’autres sont de vrais adeptes et roulent plus que régulièrement sur home trainer. Si bien qu’en Septembre dernier, l’UCI et Zwift ont signés un partenariat pour organiser ce qu’ils ont appelé les championnats du monde de cyclisme e.sport ! c’était le départ des compétitions entre coureurs à travers le vélo connecté. Aujourd’hui, de nombreuses courses sont annulées et aucune ne s’organisera jusqu’au 1er Juin minimum ! Certains organisateurs se sont résolus à reporter voire d’annuler leur course et d’autres ont décidé de se servir de ces plateformes.
Dimanche dernier s’est alors tenue un Tour des Flandres sur l’application Zwift et sur une distance de 32km ! Alors certes, il n’y avait que 13 coureurs et la course était amputée de 260km, mais elle a bien eu lieu et c’est un certain Greg Van Avermaet qui s’est imposé. « Je n’ai jamais eu un rythme cardiaque aussi haut » a-t-il réagit ! Dans la même ligné mais sur une autre application, c’est les organisateurs du Tour de Suisse qui ont proposé à toutes les équipes de participer à une course en ligne. On voit nettement que c’est une tendance du moment, mais est-ce temporaire ? C’est la vrai question !
Il reste des réfractaires au vélo connecté
Malgré l’augmentation exponentielle d’utilisateurs de ces applications, certains restent néanmoins perplexes et y trouvent des limites. En effet, les seulement treize coureurs au départ du Tour des Flandres virtuel est un important indicateur… Chez les pros les avis divergent sur la façon dont on doit utiliser cet outil. Philippe Gilbert par exemple, a refusé de participer à la course Flandrienne. Il a expliqué qu’il trouvait ça ridicule de nommer cela le Tour des Flandres. La course était amputée de 260km et surtout, de ses secteurs pavés. Il est vrai que les courses de cyclisme de se limitent pas appuyer très fort sur les pédales quand on y pense ! Il y a beaucoup d’autres facteurs qui rentrent en jeux et rendent le cyclisme si prenant. Ainsi, pour gagner une course, il faut se placer dans le peloton, avoir les bonnes trajectoires dans les virages et descentes, frotter, affronter la météo… etc.
Certains ont donc pris cette tendance à contre-courant et décident, comme Romain Feuillu (ancien cycliste professionnel) de montrer les limites de ces applications avec beaucoup d’humour. C’est alors qu’on le voit prendre part à une course sur Zwift, avec… une essoreuse à salade !
L’avenir des applications de vélo connecté
Après cet état des lieux, nous aimerions ouvrir le débat. Quel est l’avenir des applications de vélo connecté ? Est-ce que les abonnements vont connaître une immense chute quand les cyclistes pourront de nouveau pratiquer dehors ? Est-ce que les courses professionnelles vont perdurer et créer un nouveau marché ? Est-ce que les courses amateurs vont se multiplier sur les plateformes ? Est-ce qu’une fédération de vélo e-sport sera créée ?
Ou est-ce que ces applications seront oubliées une fois la crise passée ?
Autant de questions auxquelles nous n’avons pas encore de réponse, mais vous pouvez nous donner votre avis ! Dans un prochain article, Geoffroy vous expliquera sa vision des choses avec ses arguments. Restez connectés.
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