Troisième et dernier grand Tour de l’année, la Vuelta débute dès demain pour trois semaines de courses intenses sous une chaleur de plomb. Le Tour d’Espagne, Geoffroy y a participé trois fois ! il nous raconte son expérience sur ce troisième géant du monde cycliste.
Un premier Grand Tour, La Vuelta
Pour commencer, il faut dire que ma première participation à la Vuelta correspond à ma première participation à un Grand Tour !
Alors que j’avais lourdement chuté en 2005, je parviens à revenir au niveau aux environs du mois de Juin 2006. J’espère pouvoir participer au Tour de France, mais en discutant avec les dirigeants de ma nouvelle équipe (Cofidis), nous tombons d’accord sur une participation à la Vuelta pour ne pas aller trop vite.
Ce fut forcément une grande émotion au départ de Malaga, une première participation à un Grand Tour pour un cycliste, c’est quelque chose ! Malaga est une ville magnifique où il fait extrêmement chaud à cette période.
La chaleur, principal adversaire sur la Vuelta
La Vuelta est réputée pour ses chaleurs accablantes qui fatiguent les organismes. Cette chaleur est le principal adversaire des coureurs qui ont tous l’appréhension de ne pas la supporter. Moi-même, j’étais inquiet à ce sujet. Un premier Grand Tour en même temps qu’un premier test à de telles températures, pour le jeune coureur que j’étais, c’était déjà beaucoup !
Prendre de l’expérience ou préparer des objectifs
La Vuelta c’est aussi un des Grands Tours qui permet aux jeunes coureurs de découvrir trois semaines de courses. L’occasion de prendre de l’expérience et de se tester sur le Tour le plus chaud !
Côté leader c’est le meilleur moyen de préparer des objectifs de fin de saison ! Beaucoup prennent le départ de la Vuelta et s’arrête avant la dernière semaine pour récupérer en vue des championnats du monde par exemple.
Le Tour d’Espagne est d’ailleurs aujourd’hui sûrement le plus dur des Grands Tours en termes de dénivelés et d’arrivées au sommet.
Mes souvenirs marquants
Après trois Vuelta (2006, 2007, 2011), je vous livre quelques souvenirs qui me restent en tête :
- Les 50°C au compteur pour le départ de la Vuelta 2011 à Benidorm. Ce sont ces moments là qui m’ont petit à petit donner envie de créer une marque capable répondre à tous les besoins du cyclisme moderne ! J’aurais d’ailleurs apprécié d’avoir un kit Instinct pour affronter une telle chaleur…
- Le maillot du combiné remporté avec l’équipe Cofidis en 2007
- L’Angliru évidemment avec ses pentes extrêmes et ses spectateurs euphoriques
- Des sprints impressionnants entre Zabel et Petacchi (Petacchi s’est d’ailleurs cassé la main après un geste d’humeur arrivant aux bus)
- David Moncoutié impressionnant de lucidité pour ensuite s’exprimer en montagne ! Il m’a d’ailleurs sauvé d’un abandon en me donnant deux bidons lors d’une montée de col sous une chaleur insoutenable
- Une dernière semaine à chaque fois extrêmement difficile. Nous sommes comme robotisés (Vélo / Massage / Repas / Dodo…)
- Un Paolo Bettini, Champion du monde 2006, qui quitte la Vuelta avant la troisième semaine pour défendre son maillot arc en ciel. Il sera d’ailleurs double champion du Monde !
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